Mes principales approches psychothérapeutiques
Si comprendre intellectuellement les choses permet de mettre du sens à son vécu cela ne suffit bien souvent pas pour changer. Pour faire évoluer nos réactions, il est nécessaire que nos expériences douloureuses soient “traitées” par le cerveau et “reconnectées” à nos ressources, notre expérience, notre identité.
C’est toute la richesse des nouvelles approches psychothérapeutiques auxquelles je suis formée. Elles sont innovantes car centrées sur la “digestion” des événements qui ont submergé votre système nerveux et la réparation d’un style d’attachement insécure.
Elle cumulent à la fois des échanges par la parole, le retraitement des souvenirs difficiles du passé et l’expérience d’une relation d’attachement sécure avec son ou sa psychothérapeute.
Tout ce travail engendre une meilleure régulation émotionnelle, une représentation de soi plus juste et permet de mieux se positionner face à l’autre.
Ce sont ces compétences qui améliorent grandement la qualité de vie et notre capacité de résilience face aux difficultés de la vie.
La thérapie LI-ICV : Lifespan Integration - Intégration du Cycle de la Vie
La thérapie LI-ICV, créée par Peggy Pace au début des années 2000, basée sur les recherches en neurosciences, s’adresse particulièrement aux personnes ayant vécu des traumatismes, des troubles anxieux ou des difficultés d’attachement.
Elle utilise une « ligne du temps » composée de souvenirs, qui permet de relier et d’intégrer les expériences passées sans qu’il soit nécessaire d’entrer dans les détails. Ce processus aide à “ranger” les souvenirs dans la mémoire, à prendre conscience que le passé est terminé et à retrouver un sentiment de sécurité intérieure.
Cette vue panoramique de sa vie permet aussi de construire un sentiment de soi plus stable et cohérent à travers ses différents âges, cela met en perspective les décisions et choix faits, la manière dont on s’est construit et dont on a tenu bon malgré le poids de son histoire, les ressources qui ont pu être trouvées et les options qui s’offrent désormais à soi.
La méthode est non intrusive et peut apporter un soulagement rapide dans le cas de traumatismes simples (3 séances maximum) et prend quelques années en cas de troubles de l’attachement, même si les symptômes s’améliorent souvent dès les premières semaines.
La thérapie des schémas
La thérapie des schémas, développée par Jeffrey Young dans les années 1990, est une approche intégrative qui combine notamment des éléments issus des thérapies cognitives et comportementales, de la théorie de l’attachement et de la gestalt thérapie.
Elle vise à identifier et transformer les schémas cognitifs et émotionnels dysfonctionnels (tels que l’abandon, la honte, la méfiance, l’isolement, la peur excessive du danger ou de l’échec, l’abnégation, la dépendance…) qui conditionnent la vie relationnelle et émotionnelle.
Cette approche offre des outils concrets de travail qui permettent au patient de comprendre puis traiter, avec l’aide du thérapeute, les conséquences, dans sa vie présente, de ses schémas liés aux traumatismes du passé. On y pratique le reparentage notamment et le travail dissociatif avec les modes.
Cette approche a démontré son efficacité notamment dans le traitement des troubles de la personnalité, mais elle est également utile face aux dépressions persistantes, aux troubles anxieux résistants ou aux troubles alimentaires modérés.
L’ouvrage de référence sur la thérapie des schémas pour le grand public est “Je réinvente ma vie” écrit par Jeffrey Young.
La T.I.P : Thérapie Interpersonnelle
La thérapie interpersonnelle (TIP) a été développée dans les années 1970 par G. Klerman. C’est une thérapie brève et structurée qui se concentre sur les relations interpersonnelles plutôt que sur les aspects intrapsychiques. Elle repose sur l’idée que la dépression est souvent liée à des difficultés relationnelles, et qu’en travaillant sur celles-ci, les symptômes peuvent s’atténuer.
La TIP s’attache à quatre domaines principaux : les conflits relationnels, les changements de vie, la perte d’un être cher et l’isolement social. En aidant le patient à améliorer la qualité de ses liens, à poser des limites, à exprimer ses besoins et ses émotions, cette approche permet d’améliorer ses symptômes et de se remobiliser dans ses projets de vie.
Sa validité scientifique est largement reconnue, notamment dans le traitement de la dépression et des troubles alimentaires.